Article mis en avant

"Mademoiselle", ou l'âge des femmes

 Longtemps, j'ai tourné autour du terme "mademoiselle". En parler dans le blog, ou pas ? Jusqu'au jour où je suis tombée s...

"Mademoiselle", ou l'âge des femmes

 Longtemps, j'ai tourné autour du terme "mademoiselle". En parler dans le blog, ou pas ?

Jusqu'au jour où je suis tombée sur cet article. Inquiet de l'appauvrissement du langage, l'auteur y développe un vibrant plaidoyer sur la nécessité de conserver la complexité de notre langue.

Au passage, cette phrase : " Supprimer le mot "mademoiselle" est non seulement renoncer à l'esthétique d'un mot, mais également promouvoir l'idée qu'entre une petite fille et une femme il n'y a rien".

L'affirmation n'est sans doute pas fausse, mais néglige cet infime détail :  "mademoiselle" n'a pas d'équivalent masculin usuel. Entre un petit garçon et un homme, qui y a-t-il ? " Rien" ?
 
 
"Mademoiselle", mot gracieux, léger, virevoltant comme une jupe d'été.
Esthétique en effet.
Y renoncer est-il féministe ? Y tenir est-il réactionnaire ? Ou l'inverse ? Ou autre chose ? 
 

Viols de guerre et hommes victimes, secret bien gardé

 
 "Le silence est l'arme des bourreaux" (Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix)
 
 
 Viols comme arme de guerre, violences sexuelles durant les conflits armés : un fléau épouvantable, de grande ampleur, aux conséquences dévastatrices.
Qui frappe-t-il ?
Instantanément, la réponse fuse : les femmes, jeunes filles, fillettes. Violences genrées, violences faites aux femmes.
Je partageais cette certitude.
Jusqu'au jour où par hasard, des recherches documentaires sur un autre sujet m'ont dévoilé un secret, "the darkest secret of war".
Un silence de plomb sur une réalité occultée avec soin, persévérance et efficacité : les violences sexuelles en temps de conflits armés frappent aussi - en proportions non négligeables - hommes, jeunes hommes, garçons.
En toute discrétion, tranquillité, impunité.
Mais chut !
 
Qui entretient cette omerta ?  A peu près tout le monde, victimes incluses.
Qui en profite ? A peu près personne, bourreaux exceptés.

Mâle blanc, femelle noire

Le titre de cet article vous met mal à l'aise.
Quelque chose ne va pas.Vous avez raison.

Immédiatement, vous pointez  "femelle noire".  Sexiste, raciste. 

Et "mâle blanc" ? 
Tout va bien ? 
Il y a pourtant à redire, et pas qu'un peu.

Ce titre vous embarrasse ?
Vous avez raison, rien ne va.
 

Le saviez-vous ? Les femmes n'existent pas (les hommes non plus)

 
Au Commencement, était une humanité partagée entre hommes et femmes.
Ou, si vous préférez, entre femmes et hommes.
Bref, en deux sexes.
Bref, en duo bio à l'origine du monde.
Autour duquel se construisaient les genres, dans leurs infinies variations, leur grande diversité.
 
Et aux Temps Présents ? 
Toutes ces histoires de dualité sexuelle, ce serait dépassé, une vieillerie patriarcale.
Une invention, une illusion, une oppression. A faire disparaître.
Délivrez-nous du boulet biologique. 
 
Oui, mais à qui profiterait cette Grande Disparition ? A pas grand-monde.

Avec MeToo, se libérer ...des procédures juridiques démocratiques

 
 "Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse" (H.L. Mencken)
 
Longtemps, j'ai hésité.
A aborder ce sujet sensible : la parole libérée des victimes de violences sexuelles, confrontée au respect de la présomption d'innocence. A soulever cette question complexe : la vague MeToo à l'assaut des piliers de l'Etat de droit.
 
Puis j'ai cessé de tergiverser. Le présent blog n'est pas supposé éviter les sujets sensibles et complexes. Au contraire.
 
A l'origine, la "vague" MeToo est limpide.
Elle a libéré la parole des victimes d'agressions sexuelles (soyons précis : la parole des femmes), favorisé la prise de conscience collective de l'ampleur de ces agressions, donné le courage à de nombreuses personnes de sortir du silence autour des abus sexuels, de se battre contre les harcèlements.
C'est indéniable, la cause est juste, les questions soulevées sérieuses. 

Et les réponses ?
Plongeons dans le monde selon MeToo, d'où jaillit le progrès puissance mille, naît une aube radieuse, surgit une nouvelle ère.
Dans les médias, sur les réseaux sociaux, les accusations publiques fusent, les hommes puissants chutent, les applaudissements crépitent.
En route pour la révolution féministe !
Un bienfait universel, pur cristal.

Comment ne pas s'émerveiller, ne pas se réjouir, ne pas se prosterner ?  
 
Il n'empêche, des rabat-joie gâchent l'ambiance :
Attention au tribunal médiatique ! Sauvons la présomption d'innocence ! Préservons l'Etat de droit, l'édifice démocratique, le système judiciaire !

La sororité, chance pour les femmes ou fumisterie sexiste ?

 La sororité, vous en avez entendu parler, et sans doute plus d'une fois.
Dans le sillage de MeToo, elle bouscule la bonne vieille fraternité, occupe désormais le devant de la scène.
 
groupe de femmes

 
Faut-il s'en plaindre ?
A priori, la mise en avant de la sororité constitue une bonne nouvelle.
Oui, les femmes peuvent être solidaires entre elles.
Non, elles ne sont pas toujours des harpies prêtes à se "crêper le chignon". 
Stop aux caricatures.
 
La sororité a-t-elle pour autant vocation à sauver le monde ?
A exiger des femmes un devoir de vertu bienveillante ?
Stop aux caricatures. 

Woody Allen innocenté, mais coupable "MeToo" à vie

Woody Allen, vous connaissez ?
Bien sûr, il a réalisé des tas de films.
Bien sûr, c'est un pédophile, un sale pervers, tout le monde le sait.

Tout le monde le sait ?
Pourtant, de longue date, le supposé "pervers" a été innocenté au terme d'enquêtes approfondies menées par deux institutions indépendantes et officielles de deux Etats de son propre pays, les Etats-Unis.
Ce qui n'a pas empêché son propre pays, les Etats-Unis, de honnir, de bannir le réalisateur Woody Allen. Dehors, le pédophile.



 
Ahurissant ? Stupéfiant ?
Pas vraiment. Quelques ingrédients ont suffi.
Un battage médiatique assaisonné à la sauce MeToo additionnée de préjugés sexistes. 
Mélangez, c'est prêt.
Bon appétit.