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"Mademoiselle", ou l'âge des femmes

 Longtemps, j'ai tourné autour du terme "mademoiselle". En parler dans le blog, ou pas ? Jusqu'au jour où je suis tombée s...

Avec MeToo, se libérer ...des procédures juridiques démocratiques

 
 "Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse" (H.L. Mencken)
 
Longtemps, j'ai hésité.
A aborder ce sujet sensible : la parole libérée des victimes de violences sexuelles, confrontée au respect de la présomption d'innocence. A soulever cette question complexe : la vague MeToo à l'assaut des piliers de l'Etat de droit.
 
Puis j'ai cessé de tergiverser. Le présent blog n'est pas supposé éviter les sujets sensibles et complexes. Au contraire.
 
A l'origine, la "vague" MeToo est limpide.
Elle a libéré la parole des victimes d'agressions sexuelles (soyons précis : la parole des femmes), favorisé la prise de conscience collective de l'ampleur de ces agressions, donné le courage à de nombreuses personnes de sortir du silence autour des abus sexuels, de se battre contre les harcèlements.
C'est indéniable, la cause est juste, les questions soulevées sérieuses. 

Et les réponses ?
Plongeons dans le monde selon MeToo, d'où jaillit le progrès puissance mille, naît une aube radieuse, surgit une nouvelle ère.
Dans les médias, sur les réseaux sociaux, les accusations publiques fusent, les hommes puissants chutent, les applaudissements crépitent.
En route pour la révolution féministe !
Un bienfait universel, pur cristal.

Comment ne pas s'émerveiller, ne pas se réjouir, ne pas se prosterner ?  
 
Il n'empêche, des rabat-joie gâchent l'ambiance :
Attention au tribunal médiatique ! Sauvons la présomption d'innocence ! Préservons l'Etat de droit, l'édifice démocratique, le système judiciaire !